Un nouveau magazine dédié aux auteurs dramatiques bruxellois et wallons, lauréats de bourses de résidence à la Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon.

En mai 2011, WBT/D lance un nouveau magazine dédié à la promotion internationale des auteurs dramatiques de la Fédération Wallonie-Bruxelles :

Quelle est la valeur d’un texte dramatique si il n’est pas monté et demeure dans les caisses de son auteur ou pire... du lieu de résidence où il a été écrit, comme disons... la Chartreuse? Une oeuvre devient-elle une oeuvre par son rapport au public?

Sartre disait dans l’Etre et le Néant qu’autrui détenait un secret, le secret de ce que nous étions... ce serait donc dans un rapport à l’autre que l’on existerait ...

Des hypothèses, encore et encore, des questions aussi et s’il est quelque chose que j’aime, ce sont bien elles, les questions. Et c’est à elles que l’initative de ce nouveau magazine veut se dédier. Et aussi à tous ces textes qui les ouvrent et qu’à présent pas moins de 60 auteurs de Bruxelles et de Wallonie ont écrits en résidence à la Chatreuse, à la faveur de bourses octroyées par le service de la Promotion des Lettres du Ministère de la Communauté française sur proposition du Comité Mixte Chartreuse/ Communauté Wallonie-Bruxelles au terme d’un appel diffusé par l’agence Wallonie-Bruxelles Théâtre/Danse.

Depuis 1998, ce Comité oeuvre à déceler et valoriser des écritures dramatiques contemporaines. Des auteurs de toutes générations y sont allés, car être contemporains ne signifie pas nécessairement être jeunes, de tous horizons avec des projets aux natures bien différentes. Un grand nombre a souligné à quel point résider dans un lieu habité comme l’est la Chartreuse avait représenté un chapitre significatif dans leurs parcours de dramaturge. Résider à la Chartreuse c’est bien plus que simplement trouver une sorte d’”asile serein” pour l’écriture, c’est aussi se confronter à des auteurs qui viennent de partout, des initatives percutantes et c’est encore s’incrire dans un cadre qui ces dernères années n’a pas cessé d’évoluer, axé résolument à présent sur la valorisation des nouveaux médiums de l’écrit. La chartreuse est plus que jamais à voir comme un labo, d’idées, de mise en jeu de paramètres.

60 auteurs auteurs disions-nous, donc pas moins de 60 textes que certains sans doute ont déjà pu découvrir sur les scènes, pas tous, et c’est précisément cela qui nous intéressait. Nous voulions vous faire découvrir les mots portés à la scène ou restés sur pages et également ceux et celles de qui sont ces mots.

Cette revue vous propose de découvrir ces auteurs, au travers soit de leurs textes, soit encore d’interviews ou de portraits. A découvrir dans ce premier numéro: un texte de Stéphane Arcas sur l’écriture “picturale” de Claude Schmitz, une anatomie des démarches scientifiques et artistiques par Valérie Cordy, un manifeste par Manuel Antonio Pereira, des extraits du texte “Le Chagrin des Ogres” de Fabrice Murgia, des notes d’intention de Lucille Calmel ... La parole leur est donnée, sans censure parce que comme disait Howard Barker: La mission du théâtre n’est pas de produire de la cohésion…

Elle vous propose également de venir à la rencontre de ces auteurs résidents, à les entendre aussi dans des dialogues, monologues, mises en perspective.

Cette préface fut entamée par une question disons ... d’ontologie... si la valeur des choses existe intrinsèquement, le fait est que sans reconnaissance, personne n’a conscience de cette valeur et la valeur des choses crées à la Chartreuse nous apparaissait telle qu’une initiative comme cette revue s’imposait à nous.

Nous espérons que vous trouverez en ces pages une matière intéressante, dérangeante, et que vous garderez ce numéro 1 comme le commencement de quelque chose dont vous pourrez dire un jour “c’était bien”.

Bonne découverte!


Stéphanie Pécourt
Secrétaire du Comité Mixte

Pour obtenir ce numéro 1, contactez Stéphanie Pécourt par courrier électronique